Avant même d’aborder le principe du Certificat du Tronc Commun, censé être la seule évaluation du Tronc Commun, il convient de s’arrêter un instant sur la question de l’évaluation tout au long du cursus de l’élève.
L'EVALUATION Actuellement, les élèves présentent régulièrement, tout au long de l’année des épreuves dont on dira qu’elles sont « formatives » si elles consistent à donner une estimation de leur niveau d’acquisition des différentes matières. Le résultat à ces évaluations formatives est sans impact – ou presque - sur la poursuite de la scolarité des élèves. D’autres évaluations, par contre, sont dites « certificatives » ou encore « sommatives » : leur réussite conditionne leur passage dans l’année supérieure (il s’agit, notamment, des examens de fin d’année). Parallèlement à ces évaluations internes à chaque établissement, les élèves sont amenés à passer deux épreuves externes (organisées par la FWB et identiques dans toutes les écoles), le CEB, en fin de sixième primaire, et le CE1D, en fin de deuxième secondaire. L’objectif du Pacte est de limiter au maximum les évaluations certificatives et de leur préférer les évaluations formatives, ce qui correspond à « une modification fondamentale de posture en matière d’évaluation de la part de l’ensemble des acteurs » [1]. Les évaluations formatives, « prépondérantes » [2], viseront donc « à identifier, en cours d’apprentissage, les progrès et les difficultés des élèves, afin de leur en faire prendre conscience (ainsi qu’à l’enseignant), pour ensuite mettre en place des processus adaptés de remédiation, de consolidation et/ou de dépassement (RDC) »[3]. Le but final étant, bien entendu, de diminuer le taux de redoublement des élèves dans la mesure où les évaluations sommatives ne pourront pas, « sauf exception dûment motivées (sic !), mener au redoublement à l’intérieur du TC ». A plusieurs « moments clés » du parcours de l’élève seront organisées des évaluations externes non certificatives. Ces temps d’évaluation devront être en phase avec le moment où se déroulent les évaluations externes internationales (Pirls ou PISA), « être organisées à des moments qui ne soient pas des transitions structurelles entre niveaux d’enseignement » [4] et porter sur différent(e)s domaines (disciplines) de manière alternée. Le CEB passera, lui aussi, dans les rangs des évaluations non certificatives : son rôle se limitera à poser un diagnostic des résultats de l’élève, diagnostic qui servira à mettre en place un accompagnement adapté lors de l’élève en Secondaire. A LA FIN DU TRONC COMMUN En fin de troisième secondaire, tous les élèves seront amenés à présenter une épreuve unique organisée par la FWB et portant sur l’ensemble des domaines du TC. La réussite de cette épreuve donnera lieu à l’octroi d’un CERTIFICAT DU TRONC COMMUN (CTC) : celui-ci sera indispensable à la poursuite de la scolarité, quel que soit le choix d’orientation fait par l’élève (filière de Transition ou filière Qualifiante). « Les critères de réussite de cette épreuve devront être spécifiés (par exemple, le nombre de domaines à réussir ; le nombre de domaines sur lesquels porte annuellement le CTC, etc.) » [5]. Bien sûr, l’Avis n°3 aborde également le cas de la non-réussite du CTC : en cas d’échec partiel dans certains domaines, il appartiendra au Conseil de Classe de décider, au regard du dossier de l’élève, de l’octroi ou non du CTC. En cas d’échec grave, il sera possible, pour l’élève, de réaliser « une année complémentaire pour développer, DANS QUELQUES DOMAINES CHOISIS PARMI CEUX AUXQUELS IL(S) A (ONT) ÉCHOUÉS (re-sic !), les compétences nécessaires pour accéder aux filières ultérieures visées et obtenir la réussite du CTC » [6]. Cette année supplémentaire se déroulerait donc « à la carte » ? L’Avis 3 ne précise pas QUI opérerait le choix de ces « quelques » domaines à approfondir, ni leur NOMBRE. En outre, « cette année leur donnerait également l’opportunité de suivre anticipativement certains cours complémentaires au sein du secondaire supérieur, dans la filière de leur probable choix, soit à titre d’observation et d’aide à l’orientation, soit même, en cas de passation d’épreuves et de réussite, à titre dispensatoire (par un système d’octroi de crédits) » sous réserve bien sûr qu’il finisse par décrocher son CTC. Enfin, « on note que la question des élèves qui ne parviennent pas à obtenir le CTC devra être approfondie dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte » : en somme, l’avenir des élèves qui, au terme de cette année complémentaire, n’auraient toujours pas réussi le CTC constitue une parfaite inconnue… -------------------------------------------------- [1] Avis n°3, pp.13 et 58. [2] Avis n°3, p. 59. [3] Ibidem. [4] Ibidem, p.60. [5] Ibidem, p. 60. [6] Ibidem, p. 61. |
Sommaire AVANT-PROPOS QU’EST – CE QUE LE PACTE POUR UN ENSEIGNEMENT D’EXCELLENCE (PPEE) ?
LES PLANS DE PILOTAGE
LE TRONC COMMUN
LES GRILLES DU TRONC COMMUN LE CERTIFICAT DU TRONC COMMUN L’ENSEIGNEMENT QUALIFIANT
L’ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ DIVERS PISTES DE RÉFLEXION |