Non au Pacte d'Excellence, Oui au changement démocratique
lundi 13 mars 2017
Accueil par C. Bodart : Peut-on encore agir ?
Attention, le fait que l’accord ait été présenté au Parlement signifie la fin du travail de préparation, et non la fin des actions possibles. Tout commence maintenant.
· Un dysfonctionnement du système
À la suite de rencontres avec les membres du groupe central, nous pouvons en conclure que les piliers de ce GC pensent sincèrement qu’ils ont travaillé dans une démarche de consultation, puisqu’ils ont beaucoup communiqué avec les délégués syndicaux et les autres représentants du terrain. Depuis 2008/2009, les syndicats sont concertés systématiquement («concertation tripartite») par le gouvernement. Mais cette consultation peut être ignorée : par exemple, dans le cadre du décret mettant en œuvre le cours de philosophie et citoyenneté, tous les acteurs de terrain ont dit non lors de cette concertation, mais le gouvernement a continué, en passant au-delà des avis négatifs.
C’est donc le système de représentation qui est mis en cause, et non pas les personnes en place. Notre réaction, pour être efficace, doit donc être de ne pas nous en prendre directement aux personnes constituant le GC ou au gouvernement. En effet, le gouvernement peut changer après les prochaines élections, or le pacte est prévu pour durer au-delà des législatures.
Dans ce cadre, nous nous inscrivons dans une démarche que nous voulons citoyenne.
· Une démarche citoyenne
Dans un premier temps, cette démarche propose de s’articuler autour de deux axes primordiaux.
Tout d’abord, informer les enseignants sur le milieu institutionnel dans lequel ils évoluent afin que tous soient conscients de la manière dont il est possible d’agir. En effet, une étude de l’Université Saint Louis a montré que le rôle des enseignants repose sur trois piliers: pédagogique, social et institutionnel. Dans la pratique, les enseignants se focalisent principalement sur les deux premiers piliers. La connaissance du fonctionnement de nos institutions est pourtant primordiale, si nous voulons agir de manière efficace à un document provenant directement de ces instances. C’est en connaissant exactement le fonctionnement des réseaux, des organes de représentation, des décrets encadrant la pratique professionnelle mais aussi le parcours de création des nouveaux décrets, que les enseignants mais également les parents pourront agir efficacement. Par de l’éducation permanente par exemple, nous pouvons espérer atteindre cet objectif.
Ensuite, adopter une attitude positive et constructive, en apportant des propositions émanant directement des gens de terrain. Au vu du dysfonctionnement constaté par tous au niveau de la concertation, nous concluons qu’il manque un intermédiaire entre le GC, le gouvernement et le terrain. Nous proposons de prendre ce rôle. Nous serions un acteur qui se soucie non pas des emplois (puisque c’est le rôle des syndicats), mais qui parlerait de la réalité du terrain sur les volets pédagogiques, sociaux, pratiques de la vie de l’école et, par-delà, de la société. Par exemple, les deux plages horaires qui deviennent du «travail collaboratif» est une mesure en place dans le fondamental et l’on voit bien que l’apport strictement pédagogique n’est pas celui espéré. Nous, sur le terrain, savons que nous avons besoin d’autre chose et nous voulons apporter des réponses.
Remarque : en ce qui concerne la marchandisation de l’école, le dossier « Carte rouge n°47 » sur le site de la CGSP informe très bien sur ce sujet.
Discussion collégiale : Comment agir ?
Nous estimons que les questions que nous devons nous poser sont les suivantes:
· Puisqu’on est parti pour du long terme, quel sera notre statut ? Association de fait ? ASBL ? Faut-il consulter un/des juriste(s) ?
· Créons-nous des groupes de travail avec des buts précis ? On peut déterminer les objectifs ensemble ?
· Il faut avoir de la légitimité dans nos propos. Ne faudrait-il pas qu’on ait des mandats avec des choses à dire et à ne pas dire pour refléter au mieux les différents avis exprimés sur la page ?
Au niveau des prochaines actions (assez immédiates), il faut :
· Des gens différents à chaque conférence avec des ministres ;
· Un agenda des actions à mener ;
· Des stratégies de communication en deux volets : enseignants et parents.
· Synthétiser le pacte pour le rendre accessible à tous : C’EST FAIT ! De plus, « Appel pour une école démocratique » a repris au moins deux aspects du pacte avec élaboration de synthèses et d’analyses critiques.
Partage d’inquiétudes et mises en garde :
· Communication :
Il faut pour que l’information passe que chacun n’y aille de son propre avis, ce qui ne serait pas constructif. Il faut également pallier le fait que les médias constituent la principale source d’informations des parents.
· Ligne directrice :
La ligne directrice pourrait être de surtout d’apporter des réponses par rapport à ce qui nous est proposé pour éviter une simple soumission à ce qui arrive. Par exemple, peu de mesures sont chiffrées en euros, on a simplement des « supputations sur les effets escomptés ». Nous ne voulons plus de cela.
· Statut :
Il est primordial de garder notre indépendance. Quels sont nos points communs, qu’est ce qui réunit les membres du groupe ? Va-t-on avoir une place à la table des négociations ? Si on l’a, ce sera au nom de qui ?
Les groupes de travail que nous mettons en place devraient être mixtes pour éviter de créer des « groupes d’experts » car c’est ce qui se fait dans les instances supérieures (notamment dans le GC).
lundi 13 mars 2017
Accueil par C. Bodart : Peut-on encore agir ?
Attention, le fait que l’accord ait été présenté au Parlement signifie la fin du travail de préparation, et non la fin des actions possibles. Tout commence maintenant.
· Un dysfonctionnement du système
À la suite de rencontres avec les membres du groupe central, nous pouvons en conclure que les piliers de ce GC pensent sincèrement qu’ils ont travaillé dans une démarche de consultation, puisqu’ils ont beaucoup communiqué avec les délégués syndicaux et les autres représentants du terrain. Depuis 2008/2009, les syndicats sont concertés systématiquement («concertation tripartite») par le gouvernement. Mais cette consultation peut être ignorée : par exemple, dans le cadre du décret mettant en œuvre le cours de philosophie et citoyenneté, tous les acteurs de terrain ont dit non lors de cette concertation, mais le gouvernement a continué, en passant au-delà des avis négatifs.
C’est donc le système de représentation qui est mis en cause, et non pas les personnes en place. Notre réaction, pour être efficace, doit donc être de ne pas nous en prendre directement aux personnes constituant le GC ou au gouvernement. En effet, le gouvernement peut changer après les prochaines élections, or le pacte est prévu pour durer au-delà des législatures.
Dans ce cadre, nous nous inscrivons dans une démarche que nous voulons citoyenne.
· Une démarche citoyenne
Dans un premier temps, cette démarche propose de s’articuler autour de deux axes primordiaux.
Tout d’abord, informer les enseignants sur le milieu institutionnel dans lequel ils évoluent afin que tous soient conscients de la manière dont il est possible d’agir. En effet, une étude de l’Université Saint Louis a montré que le rôle des enseignants repose sur trois piliers: pédagogique, social et institutionnel. Dans la pratique, les enseignants se focalisent principalement sur les deux premiers piliers. La connaissance du fonctionnement de nos institutions est pourtant primordiale, si nous voulons agir de manière efficace à un document provenant directement de ces instances. C’est en connaissant exactement le fonctionnement des réseaux, des organes de représentation, des décrets encadrant la pratique professionnelle mais aussi le parcours de création des nouveaux décrets, que les enseignants mais également les parents pourront agir efficacement. Par de l’éducation permanente par exemple, nous pouvons espérer atteindre cet objectif.
Ensuite, adopter une attitude positive et constructive, en apportant des propositions émanant directement des gens de terrain. Au vu du dysfonctionnement constaté par tous au niveau de la concertation, nous concluons qu’il manque un intermédiaire entre le GC, le gouvernement et le terrain. Nous proposons de prendre ce rôle. Nous serions un acteur qui se soucie non pas des emplois (puisque c’est le rôle des syndicats), mais qui parlerait de la réalité du terrain sur les volets pédagogiques, sociaux, pratiques de la vie de l’école et, par-delà, de la société. Par exemple, les deux plages horaires qui deviennent du «travail collaboratif» est une mesure en place dans le fondamental et l’on voit bien que l’apport strictement pédagogique n’est pas celui espéré. Nous, sur le terrain, savons que nous avons besoin d’autre chose et nous voulons apporter des réponses.
Remarque : en ce qui concerne la marchandisation de l’école, le dossier « Carte rouge n°47 » sur le site de la CGSP informe très bien sur ce sujet.
Discussion collégiale : Comment agir ?
Nous estimons que les questions que nous devons nous poser sont les suivantes:
· Puisqu’on est parti pour du long terme, quel sera notre statut ? Association de fait ? ASBL ? Faut-il consulter un/des juriste(s) ?
· Créons-nous des groupes de travail avec des buts précis ? On peut déterminer les objectifs ensemble ?
· Il faut avoir de la légitimité dans nos propos. Ne faudrait-il pas qu’on ait des mandats avec des choses à dire et à ne pas dire pour refléter au mieux les différents avis exprimés sur la page ?
Au niveau des prochaines actions (assez immédiates), il faut :
· Des gens différents à chaque conférence avec des ministres ;
· Un agenda des actions à mener ;
· Des stratégies de communication en deux volets : enseignants et parents.
· Synthétiser le pacte pour le rendre accessible à tous : C’EST FAIT ! De plus, « Appel pour une école démocratique » a repris au moins deux aspects du pacte avec élaboration de synthèses et d’analyses critiques.
Partage d’inquiétudes et mises en garde :
· Communication :
Il faut pour que l’information passe que chacun n’y aille de son propre avis, ce qui ne serait pas constructif. Il faut également pallier le fait que les médias constituent la principale source d’informations des parents.
· Ligne directrice :
La ligne directrice pourrait être de surtout d’apporter des réponses par rapport à ce qui nous est proposé pour éviter une simple soumission à ce qui arrive. Par exemple, peu de mesures sont chiffrées en euros, on a simplement des « supputations sur les effets escomptés ». Nous ne voulons plus de cela.
· Statut :
Il est primordial de garder notre indépendance. Quels sont nos points communs, qu’est ce qui réunit les membres du groupe ? Va-t-on avoir une place à la table des négociations ? Si on l’a, ce sera au nom de qui ?
Les groupes de travail que nous mettons en place devraient être mixtes pour éviter de créer des « groupes d’experts » car c’est ce qui se fait dans les instances supérieures (notamment dans le GC).