Le 30 juin dernier, le site www.pacted’excellence.be dressait le bilan des « Rencontres du Pacte ». L’A.S.B.L. 1pact était présente à toutes ces « conférences-débats » organisées de mars à juin. Quelle est notre perception de ces rencontres ? Nous vous proposons un autre bilan.
Les auteurs du Pacte souhaitaient avant tout informer et se félicitent aujourd'hui du nombre de personnes atteintes. Le site souligne également que les rencontres furent « riches en débats et questions du public ». En réalité, ces débats, il fallut souvent les « forcer ». Le principe des deux salves de questions groupées entrecoupées d’une présentation de « bonnes pratiques pédagogiques » ne laissait en effet pas la place à un véritable échange. Les enseignants (membres d’1pact, d’un syndicat ou à titre personnel), agacés, ont fini par forcer le débat et ont réussi à changer la dynamique de ces rencontres.
Les membres d’1pact, par leurs questions précises et étayées, ont souvent mis la ministre en difficulté. Nous avons senti un certain agacement voire une lassitude (en aparté, soupir : « Vous serez présents à toutes les rencontres ? »). Ces questions n’ont que très rarement obtenu une réponse convaincante. Elles ont par contre conduit à une adaptation du discours de rencontre en rencontre pour tenter de mieux les prévenir, preuve qu’elles ont fait mouche et qu’elles ont amené une prise de conscience de la perception négative des acteurs de terrain.
Le thème qui a suscité le plus de questions est celui de l’allongement du tronc commun (TC). La présentation de cet axe sur le site ne répond à aucune de nos questions. Il renvoie au rapport du groupe « Romainville » et admet que « les grilles horaires ne sont pas encore tranchées » tout en précisant qu’elles ne doivent pas menacer l’emploi . D’après le site pactedexcellence.be, les « inquiétudes » quant au TC seraient celles des professeurs de langues anciennes et de cours de sciences humaines. Or, ces préoccupations sont bien plus générales. Elles concernent de nombreux professeurs qui s'inquiètent par exemple du temps consacré aux apprentissages de base qui diminue. Quant aux évaluations promises au cours d’une réforme « progressive », nous sommes sceptiques vu le peu d’évaluation des réformes déjà mises en place (CPU élargie dès la rentrée prochaine sans avoir été évaluée, passage automatique de 1S en 2S toujours pas évalué, sans parler de l'enseignement par compétence engagée par le décret Mission). Les réponses fournies ne sont donc pas satisfaisantes.
Le deuxième thème le plus fréquemment abordé concernait la mise en œuvre et la participation au Pacte. 1pact a prouvé que la co-construction était un leurre et a demandé avec insistance une réelle consultation directe de tous les acteurs de terrain, via par exemple, un référendum. Impossible à organiser, nous répond-on ! Lors des rencontres, nous avons quand même été interrogés en coulisses : « Et vous, comment auriez-vous fait ? » Les questions des deux co-présidents du Pacte prouvent que notre avis commence à compter et que nous devenons progressivement un acteur incontournable. Certes, des formations IFC auront lieu à partir du mois d’octobre, formations qu’on nous présente comme « l’occasion d’apporter notre contribution à ce grand chantier » mais qui ne concernent pas (plus) les axes déjà définis dans le PPEE…
Les deux derniers thèmes retenus par le site du PPEE concernent la carrière des acteurs éducatifs et la filière du qualifiant. Là aussi, peu de réponses. Quant aux autres thèmes abordés (l’enseignement spécialisé, le pilotage et la gouvernance, la pénurie d’enseignants, le maternelle,…), le site ne les aborde pas alors que ces thèmes sont essentiels aux yeux des enseignants et des parents.
Quel bilan retenir de ces échanges ?
En fonction des personnes, nous avons (enfin !) senti une prise de conscience du décalage entre les positions des acteurs institutionnels qui ont participé à l’élaboration du PPEE et les gens de terrain (c’est à dire ceux qui sont vraiment en classe !). Les réunions souvent chahutées mais aussi, par exemple, les longs applaudissements après l'introduction de la préfète de Liège 1 prouvent que enseignants et parents ne sont pas favorables à un Pacte qui, d'après ses auteurs-mêmes, ne pourra réussir que s'il obtient l'adhésion de ceux qui devront le mettre en œuvre. Si nous avons constaté la bonne volonté souvent idéaliste de certains, nous avons aussi pu remarquer que la ministre elle-même ne semblait pas convaincue par certains aspects du dossier. Enfin, l'ASBL 1pact est maintenant reconnue par les politiques et les médias et nous donne la possibilité de nous faire entendre. A nous de relayer à ces deux niveaux des avis et des contre-propositions. Pour les élaborer, rendez-vous à l’AG#4 programmée à la fin du mois d’août !
Les auteurs du Pacte souhaitaient avant tout informer et se félicitent aujourd'hui du nombre de personnes atteintes. Le site souligne également que les rencontres furent « riches en débats et questions du public ». En réalité, ces débats, il fallut souvent les « forcer ». Le principe des deux salves de questions groupées entrecoupées d’une présentation de « bonnes pratiques pédagogiques » ne laissait en effet pas la place à un véritable échange. Les enseignants (membres d’1pact, d’un syndicat ou à titre personnel), agacés, ont fini par forcer le débat et ont réussi à changer la dynamique de ces rencontres.
Les membres d’1pact, par leurs questions précises et étayées, ont souvent mis la ministre en difficulté. Nous avons senti un certain agacement voire une lassitude (en aparté, soupir : « Vous serez présents à toutes les rencontres ? »). Ces questions n’ont que très rarement obtenu une réponse convaincante. Elles ont par contre conduit à une adaptation du discours de rencontre en rencontre pour tenter de mieux les prévenir, preuve qu’elles ont fait mouche et qu’elles ont amené une prise de conscience de la perception négative des acteurs de terrain.
Le thème qui a suscité le plus de questions est celui de l’allongement du tronc commun (TC). La présentation de cet axe sur le site ne répond à aucune de nos questions. Il renvoie au rapport du groupe « Romainville » et admet que « les grilles horaires ne sont pas encore tranchées » tout en précisant qu’elles ne doivent pas menacer l’emploi . D’après le site pactedexcellence.be, les « inquiétudes » quant au TC seraient celles des professeurs de langues anciennes et de cours de sciences humaines. Or, ces préoccupations sont bien plus générales. Elles concernent de nombreux professeurs qui s'inquiètent par exemple du temps consacré aux apprentissages de base qui diminue. Quant aux évaluations promises au cours d’une réforme « progressive », nous sommes sceptiques vu le peu d’évaluation des réformes déjà mises en place (CPU élargie dès la rentrée prochaine sans avoir été évaluée, passage automatique de 1S en 2S toujours pas évalué, sans parler de l'enseignement par compétence engagée par le décret Mission). Les réponses fournies ne sont donc pas satisfaisantes.
Le deuxième thème le plus fréquemment abordé concernait la mise en œuvre et la participation au Pacte. 1pact a prouvé que la co-construction était un leurre et a demandé avec insistance une réelle consultation directe de tous les acteurs de terrain, via par exemple, un référendum. Impossible à organiser, nous répond-on ! Lors des rencontres, nous avons quand même été interrogés en coulisses : « Et vous, comment auriez-vous fait ? » Les questions des deux co-présidents du Pacte prouvent que notre avis commence à compter et que nous devenons progressivement un acteur incontournable. Certes, des formations IFC auront lieu à partir du mois d’octobre, formations qu’on nous présente comme « l’occasion d’apporter notre contribution à ce grand chantier » mais qui ne concernent pas (plus) les axes déjà définis dans le PPEE…
Les deux derniers thèmes retenus par le site du PPEE concernent la carrière des acteurs éducatifs et la filière du qualifiant. Là aussi, peu de réponses. Quant aux autres thèmes abordés (l’enseignement spécialisé, le pilotage et la gouvernance, la pénurie d’enseignants, le maternelle,…), le site ne les aborde pas alors que ces thèmes sont essentiels aux yeux des enseignants et des parents.
Quel bilan retenir de ces échanges ?
En fonction des personnes, nous avons (enfin !) senti une prise de conscience du décalage entre les positions des acteurs institutionnels qui ont participé à l’élaboration du PPEE et les gens de terrain (c’est à dire ceux qui sont vraiment en classe !). Les réunions souvent chahutées mais aussi, par exemple, les longs applaudissements après l'introduction de la préfète de Liège 1 prouvent que enseignants et parents ne sont pas favorables à un Pacte qui, d'après ses auteurs-mêmes, ne pourra réussir que s'il obtient l'adhésion de ceux qui devront le mettre en œuvre. Si nous avons constaté la bonne volonté souvent idéaliste de certains, nous avons aussi pu remarquer que la ministre elle-même ne semblait pas convaincue par certains aspects du dossier. Enfin, l'ASBL 1pact est maintenant reconnue par les politiques et les médias et nous donne la possibilité de nous faire entendre. A nous de relayer à ces deux niveaux des avis et des contre-propositions. Pour les élaborer, rendez-vous à l’AG#4 programmée à la fin du mois d’août !