Pourquoi cette réforme ?
Une nouvelle gouvernance sous le couvert d’une modernisation… Vive l’Europe Néo-libérale…
« Des politiques qui introduisent la compétition, le libre choix et les forces du marché dans le système scolaire ont montré qu’elles possédaient un fort potentiel pour faire évoluer les systèmes scolaires vers un niveau d’efficience plus élevé. » - Ludger Wößmann and Gabriela Schütz, « Efficiency and Equity in European Education and Training Systems », avril 2006.
« Repenser l'éducation n'est pas qu'une question d'argent : s'il est vrai que nous devons investir plus dans l'éducation et la formation, il apparaît clairement que les systèmes éducatifs doivent également être modernisés et se doter d'un mode de fonctionnement plus souple pour réellement répondre aux besoins de la société d'aujourd'hui. » Mme A. Vassiliou, novembre 2012.
Le système éducatif est trop
Décentralisation
NE SOYONS PLUS DUPES...
Car entre les lignes... Ce PPEE est un projet de société utilitariste.... l'individu sera tenu d'être flexible, adaptable... il se formera tout au long de la vie via l'enseignement mais aussi à ses frais... il devra être en mesure de conduire sa carrière professionnelle en bon manager... indépendamment de la situation économique. ..
Ce qui caractérise une crise c'est qu'elle n'est que temporaire... lorsqu'elle perdure, il s'agit d'un système... Temps Romains modernes...
Donnez-leur du pain et des jeux... aujourd'hui, il s'agit de la sur-consommation, des médias... appauvrissement financier et intellectuel de la population afin de mieux l'asservir...
Exemple concret : taux de création d'emplois 2%... taux de chômage 10%... D'où, 8% restent d'office sur le carreau malgré leur bonne volonté et leurs qualifications... mais ces mêmes 8% devront rendre des comptes sur leurs recherches actives d'emploi... Bien sûr, il ne faut pas accepter les tricheurs... mais de là, à considérer que les 8% trichent... c'est l'hôpital qui se moque de la charité...
Premièrement, il apparait nettement que le décret de pilotage de 2002 et ceux qui suivent, ne peuvent être interprétés uniquement comme une réponse objective et nécessaire à un problème éducatif factuel. Il semble légitime de penser que les orientations prises par les politiques éducatives ne sont pas uniquement impliquées par des changements factuels du monde éducatif dans la mesure où elles procèdent aussi des transformations des catégories cognitives ou normatives à partir desquelles la réalité est appréhendée.
En effet, l’analyse du contexte conceptuel et structurel marquant la promulgation de ces décrets, tend à montrer que, si ces décrets apparaissent pour les acteurs concernés comme une étape nécessaire au développement de notre système éducatif, il est loin d’être en réalité une réponse neutre à des problèmes qui se profileraient aux yeux de tous sous les mêmes formes. Les années 1990 voient en effet se développer, internationalement, un nouveau paradigme de management public et, plus précisément, le modèle de l’« État évaluateur », qui implique de concevoir les objectifs du système éducatif en termes de résultats et de compétences à atteindre et donc de mettre en place un contrôle externe permettant de vérifier « l’efficacité » de ce système – l’efficacité constituant un critère-phare à l’aune duquel les modèles éducatifs sont désormais analysés et évalués –. En Communauté française de Belgique, de nombreux acteurs entrepreneurs (issus du monde tant politique qu’académique) vont contribuer, sous l’influence de ce nouveau paradigme de management public et dans le contexte particulier d’une crise budgétaire, sociale et symbolique de l’école, à concevoir les failles du système éducatif comme autant de problèmes d’efficacité, de rendement ou encore de performance, et ceci d’autant plus fortement que les évaluations et enquêtes internationales fleurissent et mettent sous le feu des projecteurs l’inefficacité et l’inéquité toutes particulières du système francophone.
Deuxièmement, l’analyse conjointe des objectifs assignés à ces différents décrets et des effets – parfois pervers – que certains observent ou craignent en analysant la situation actuelle du système éducatif en Communauté française de Belgique, nous permet de saisir toute l’importance de mettre en perspective les politiques publiques, notamment en matière d’éducation.
En effet, il s’avère qu’avoir mis en perspective les effets attendus de cette politique a contribué, à souligner l’importance de ne pas considérer les politiques publiques, notamment en matière d’éducation, comme les seules réponses possibles (et idéologiquement neutres) à des problèmes de société. En effet, bien qu’il soit encore difficile d’analyser légitimement aujourd’hui les effets de tel ou tel décret, il semble contestable de penser que tous ces décrets ont atteint tous leurs objectifs et qu’ils ont permis au système éducatif belge de régler les maux qui le rongent. De fait, les effets pervers que ces décisions décrétales interpellent certains auteurs : citons la difficulté à trouver un équilibre entre autonomie des établissements et responsabilité face aux résultats obtenus - la perte de confiance du corps professoral - la déprofessionnalisation de celui-ci due à une centration sur les résultats à atteindre - la difficulté à interpréter les résultats ou encore la focalisation, dans les écoles, sur l’excellence au détriment de l’équité… C’est pourquoi, nous ne pouvons accepter ce PPEE sans une véritable consultation pluraliste et démocratique…
Et ce que le PPEE ignore c’est qu’on ne nait pas élève… Ou du moins, les futures cohortes devraient vite le devenir s’ils souhaitent réussir la redoutable transition entre l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire.
Une nouvelle gouvernance sous le couvert d’une modernisation… Vive l’Europe Néo-libérale…
« Des politiques qui introduisent la compétition, le libre choix et les forces du marché dans le système scolaire ont montré qu’elles possédaient un fort potentiel pour faire évoluer les systèmes scolaires vers un niveau d’efficience plus élevé. » - Ludger Wößmann and Gabriela Schütz, « Efficiency and Equity in European Education and Training Systems », avril 2006.
« Repenser l'éducation n'est pas qu'une question d'argent : s'il est vrai que nous devons investir plus dans l'éducation et la formation, il apparaît clairement que les systèmes éducatifs doivent également être modernisés et se doter d'un mode de fonctionnement plus souple pour réellement répondre aux besoins de la société d'aujourd'hui. » Mme A. Vassiliou, novembre 2012.
Le système éducatif est trop
- Centralisé
- Bureaucratisé
- Rigide
Décentralisation
- Autonomie des écoles
- Répondre aux demandes des bassins de vie
- Contrat d’objectifs
- Évaluations par les DCO
- Sanctions (écoles)
- Concurrence
- Leadership pédagogique partagé
- Pilotage par les résultats
- Évaluations (épreuves externes)
- Sanctions (enseignants)
- Temps de travail modifié
NE SOYONS PLUS DUPES...
Car entre les lignes... Ce PPEE est un projet de société utilitariste.... l'individu sera tenu d'être flexible, adaptable... il se formera tout au long de la vie via l'enseignement mais aussi à ses frais... il devra être en mesure de conduire sa carrière professionnelle en bon manager... indépendamment de la situation économique. ..
Ce qui caractérise une crise c'est qu'elle n'est que temporaire... lorsqu'elle perdure, il s'agit d'un système... Temps Romains modernes...
Donnez-leur du pain et des jeux... aujourd'hui, il s'agit de la sur-consommation, des médias... appauvrissement financier et intellectuel de la population afin de mieux l'asservir...
Exemple concret : taux de création d'emplois 2%... taux de chômage 10%... D'où, 8% restent d'office sur le carreau malgré leur bonne volonté et leurs qualifications... mais ces mêmes 8% devront rendre des comptes sur leurs recherches actives d'emploi... Bien sûr, il ne faut pas accepter les tricheurs... mais de là, à considérer que les 8% trichent... c'est l'hôpital qui se moque de la charité...
Premièrement, il apparait nettement que le décret de pilotage de 2002 et ceux qui suivent, ne peuvent être interprétés uniquement comme une réponse objective et nécessaire à un problème éducatif factuel. Il semble légitime de penser que les orientations prises par les politiques éducatives ne sont pas uniquement impliquées par des changements factuels du monde éducatif dans la mesure où elles procèdent aussi des transformations des catégories cognitives ou normatives à partir desquelles la réalité est appréhendée.
En effet, l’analyse du contexte conceptuel et structurel marquant la promulgation de ces décrets, tend à montrer que, si ces décrets apparaissent pour les acteurs concernés comme une étape nécessaire au développement de notre système éducatif, il est loin d’être en réalité une réponse neutre à des problèmes qui se profileraient aux yeux de tous sous les mêmes formes. Les années 1990 voient en effet se développer, internationalement, un nouveau paradigme de management public et, plus précisément, le modèle de l’« État évaluateur », qui implique de concevoir les objectifs du système éducatif en termes de résultats et de compétences à atteindre et donc de mettre en place un contrôle externe permettant de vérifier « l’efficacité » de ce système – l’efficacité constituant un critère-phare à l’aune duquel les modèles éducatifs sont désormais analysés et évalués –. En Communauté française de Belgique, de nombreux acteurs entrepreneurs (issus du monde tant politique qu’académique) vont contribuer, sous l’influence de ce nouveau paradigme de management public et dans le contexte particulier d’une crise budgétaire, sociale et symbolique de l’école, à concevoir les failles du système éducatif comme autant de problèmes d’efficacité, de rendement ou encore de performance, et ceci d’autant plus fortement que les évaluations et enquêtes internationales fleurissent et mettent sous le feu des projecteurs l’inefficacité et l’inéquité toutes particulières du système francophone.
Deuxièmement, l’analyse conjointe des objectifs assignés à ces différents décrets et des effets – parfois pervers – que certains observent ou craignent en analysant la situation actuelle du système éducatif en Communauté française de Belgique, nous permet de saisir toute l’importance de mettre en perspective les politiques publiques, notamment en matière d’éducation.
En effet, il s’avère qu’avoir mis en perspective les effets attendus de cette politique a contribué, à souligner l’importance de ne pas considérer les politiques publiques, notamment en matière d’éducation, comme les seules réponses possibles (et idéologiquement neutres) à des problèmes de société. En effet, bien qu’il soit encore difficile d’analyser légitimement aujourd’hui les effets de tel ou tel décret, il semble contestable de penser que tous ces décrets ont atteint tous leurs objectifs et qu’ils ont permis au système éducatif belge de régler les maux qui le rongent. De fait, les effets pervers que ces décisions décrétales interpellent certains auteurs : citons la difficulté à trouver un équilibre entre autonomie des établissements et responsabilité face aux résultats obtenus - la perte de confiance du corps professoral - la déprofessionnalisation de celui-ci due à une centration sur les résultats à atteindre - la difficulté à interpréter les résultats ou encore la focalisation, dans les écoles, sur l’excellence au détriment de l’équité… C’est pourquoi, nous ne pouvons accepter ce PPEE sans une véritable consultation pluraliste et démocratique…
Et ce que le PPEE ignore c’est qu’on ne nait pas élève… Ou du moins, les futures cohortes devraient vite le devenir s’ils souhaitent réussir la redoutable transition entre l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire.
Principales orientations du Pacte
Axe stratégique 1 (75 pages + rapport Romainville)
1. Une attention particulière accordée à l’enseignement maternel :
Il s’agit de renforcer cet enseignement par la création d’un référentiel (un programme), favoriser la fréquentation régulière pour améliorer la transition vers l’enseignement primaire et réduction du nombre d’élèves par classe => injection de 50 millions d’euros… à l’échelle de la FWB, cela représente moins d’un professeur par école…. sans augmentation des ressources budgétaires pose question car ces fonds seront pris sur les ressources allouées à d’autres formes d’enseignement comme par exemple, le qualifiant ? A Bruxelles, ce ne sera pas suffisant pour faire face au choc démographique. Concrètement, cela passe par une revalorisation du maternel (une des seules mesures qui fait l’unanimité dans le PPEE) et par l’instauration d’un cursus commun de la 3M à la 3S.
2. Une formation commune jusqu’à 15 ans :
L’idée est de garder les enfants le plus possible ensemble pour ne pas faire de discrimination. Le but, lié à PISA, est double : augmenter le niveau moyen et réduire l’écart entre les « favorisés » et les « défavorisés ».
Dans ce cadre, le PPEE veut maintenir le plus possible d’élèves dans l’enseignement ordinaire et éviter l’orientation dans le spécialisé (types 1, 3 et 8). Le but est d’avoir des classes hétérogènes. Pour aider les enseignants, on compte sur le numérique et la formation. Le TC entend revaloriser les savoirs de base en remettant les savoirs en valeur à côté des compétences et en voyant moins de matière mais en s’assurant que celle-ci est réellement acquise par tous. Il y aura donc de nouveaux référentiels.
Le TC veut aussi permettre à chaque élève de découvrir ses forces et ses goûts (cf. intelligences multiples) pour qu’il fasse un choix positif d’orientation après la 3S. C’est pour cela qu’il faut qu’il soit polytechnique. Concrètement, les élèves doivent savoir ce que représentent les études qualifiantes et avoir déjà expérimenté le travail manuel. NB : La 3TQ, la 3P disparaissent. Les enseignants concernés viendraient donner cours de technologie dans les écoles du TC. Un autre aspect mis en avant est le domaine artistique. Le TC sera également renforcé par l’instauration d’un nouveau dispositif organisationnel dit de « Remédiation – Consolidation – Dépassement » (RCD).
Au final, le TC s’incarne dans 7 domaines :
3. Analyse
( Cf. volonté européenne, réformes dans tous les pays : vers le « capital humain » -> Voir "Introduction").
L’objectif annoncé est d’assurer une formation identique pour chaque enfant au même rythme et d’en finir avec le redoublement MAIS se pose la question :
L’approche éducative de l’éducation : le Pacte prévoit le développement de l’approche orientante ce qui est déjà d’actualité au sien de nos écoles => à nouveau le pacte ne prévoit pas d’allouer des moyens humains supplémentaires, ni de formations complémentaires à cette approche.
Quid des 2e et 3e degrés ? Le tronc commun pour tous, entraîne la suppression de la 3e P et 3e TQ => la population scolaire de nos établissements sera lourdement impactée par cette configuration dès lors, modification des heures OBG et donc diminution de l’emploi. Car au final, l’élève obtiendra un Certificat du Tronc Commun (CTC) et pourra choisir la filière de transition donnant accès au CESS et donc, vers l’enseignement supérieur ou aller vers la filière de qualification (P66). => Questions ?
Que va-t-on faire des élèves qui dès la 1 ou 2e année du tronc commun veulent une formation plus pratique, plus orientée métier ?
Quid des élèves qui n’obtiennent pas leur CTC (évaluation externe certificative) au terme des 3 années ? Ne risque-t-on pas non plus de renforcer la concurrence entre les écoles –> classement d’écoles (développé lors de l’axe 2 relatif au pilotage)
Que fait-on pendant +/- 10 ans avec les élèves en 3e Professionnel lorsque les options de base groupées entrent en CPU maintenant ?
Réviser et préciser le cadre d’apprentissage : précisions dans les référentiels des attendus y compris en termes de savoirs et de niveaux de maîtrise -> Privilégier le dispositif de remédiation immédiate par le biais d’un diagnostic précoce et par le développement du processus Remédiation/Consolidation/Dépassement sans omettre l’intégration d’un dispositif organisationnel de gestion de la diversité (rythme d’apprentissage adapté à chaque enfant) => Vers un modèle de « classe idéale »
La transition numérique : l’objectif poursuivi est d’améliorer non seulement les équipements numériques des écoles mais aussi d’accompagner les enseignants. Or, pas de moyens supplémentaires, qu’ils soient matériels et/ou humains. De plus, il n’est pas fait mention du type d’accompagnement, ni de formation ???
Culture et domaines artistiques : Quels moyens seront alloués ? en sachant que les enveloppes sont toujours de plus en plus minces…
Axe stratégique 1 (75 pages + rapport Romainville)
1. Une attention particulière accordée à l’enseignement maternel :
Il s’agit de renforcer cet enseignement par la création d’un référentiel (un programme), favoriser la fréquentation régulière pour améliorer la transition vers l’enseignement primaire et réduction du nombre d’élèves par classe => injection de 50 millions d’euros… à l’échelle de la FWB, cela représente moins d’un professeur par école…. sans augmentation des ressources budgétaires pose question car ces fonds seront pris sur les ressources allouées à d’autres formes d’enseignement comme par exemple, le qualifiant ? A Bruxelles, ce ne sera pas suffisant pour faire face au choc démographique. Concrètement, cela passe par une revalorisation du maternel (une des seules mesures qui fait l’unanimité dans le PPEE) et par l’instauration d’un cursus commun de la 3M à la 3S.
2. Une formation commune jusqu’à 15 ans :
L’idée est de garder les enfants le plus possible ensemble pour ne pas faire de discrimination. Le but, lié à PISA, est double : augmenter le niveau moyen et réduire l’écart entre les « favorisés » et les « défavorisés ».
Dans ce cadre, le PPEE veut maintenir le plus possible d’élèves dans l’enseignement ordinaire et éviter l’orientation dans le spécialisé (types 1, 3 et 8). Le but est d’avoir des classes hétérogènes. Pour aider les enseignants, on compte sur le numérique et la formation. Le TC entend revaloriser les savoirs de base en remettant les savoirs en valeur à côté des compétences et en voyant moins de matière mais en s’assurant que celle-ci est réellement acquise par tous. Il y aura donc de nouveaux référentiels.
Le TC veut aussi permettre à chaque élève de découvrir ses forces et ses goûts (cf. intelligences multiples) pour qu’il fasse un choix positif d’orientation après la 3S. C’est pour cela qu’il faut qu’il soit polytechnique. Concrètement, les élèves doivent savoir ce que représentent les études qualifiantes et avoir déjà expérimenté le travail manuel. NB : La 3TQ, la 3P disparaissent. Les enseignants concernés viendraient donner cours de technologie dans les écoles du TC. Un autre aspect mis en avant est le domaine artistique. Le TC sera également renforcé par l’instauration d’un nouveau dispositif organisationnel dit de « Remédiation – Consolidation – Dépassement » (RCD).
Au final, le TC s’incarne dans 7 domaines :
- Langues : Français, Langues modernes et Langues classiques.
- Sciences, Mathématique, Géographie physique et technologie.
- Arts : via un « parcours d’éducation artistique et culturel », le PECA.
- Sciences humaines : Histoire, Géographie humaine, Sciences économiques et sociales, Philosophie et citoyenneté.
- Education physique, à la santé et au bien-être.
- Créativité, engagement et esprit d’entreprendre.
- Apprendre à apprendre et à s’orienter (notamment via des « activités d’explorations » en 3S.
3. Analyse
( Cf. volonté européenne, réformes dans tous les pays : vers le « capital humain » -> Voir "Introduction").
L’objectif annoncé est d’assurer une formation identique pour chaque enfant au même rythme et d’en finir avec le redoublement MAIS se pose la question :
- Des moyens… car toutes les écoles (techniques et générales) devraient assumer l’organisation de ces 7 domaines d’apprentissage => crainte d’un saupoudrage (ex : chimie 2000) puisque les écoles générales n’ont pas nécessairement les infrastructures ad-hoc des moyens techniques ;
- Il est prévu un même rythme jusqu’à 15 ans alors qu’en termes d’apprentissages, les élèves n’évoluent pas de la même manière (individualités) ;
- Accroissement de l’hétérogénéité des classes suite à la suppression du degré différencié et l’intégration d’une partie du spécialisé dans l’enseignement ordinaire (sujet développé dans l’axe stratégique 4).
L’approche éducative de l’éducation : le Pacte prévoit le développement de l’approche orientante ce qui est déjà d’actualité au sien de nos écoles => à nouveau le pacte ne prévoit pas d’allouer des moyens humains supplémentaires, ni de formations complémentaires à cette approche.
Quid des 2e et 3e degrés ? Le tronc commun pour tous, entraîne la suppression de la 3e P et 3e TQ => la population scolaire de nos établissements sera lourdement impactée par cette configuration dès lors, modification des heures OBG et donc diminution de l’emploi. Car au final, l’élève obtiendra un Certificat du Tronc Commun (CTC) et pourra choisir la filière de transition donnant accès au CESS et donc, vers l’enseignement supérieur ou aller vers la filière de qualification (P66). => Questions ?
Que va-t-on faire des élèves qui dès la 1 ou 2e année du tronc commun veulent une formation plus pratique, plus orientée métier ?
Quid des élèves qui n’obtiennent pas leur CTC (évaluation externe certificative) au terme des 3 années ? Ne risque-t-on pas non plus de renforcer la concurrence entre les écoles –> classement d’écoles (développé lors de l’axe 2 relatif au pilotage)
Que fait-on pendant +/- 10 ans avec les élèves en 3e Professionnel lorsque les options de base groupées entrent en CPU maintenant ?
Réviser et préciser le cadre d’apprentissage : précisions dans les référentiels des attendus y compris en termes de savoirs et de niveaux de maîtrise -> Privilégier le dispositif de remédiation immédiate par le biais d’un diagnostic précoce et par le développement du processus Remédiation/Consolidation/Dépassement sans omettre l’intégration d’un dispositif organisationnel de gestion de la diversité (rythme d’apprentissage adapté à chaque enfant) => Vers un modèle de « classe idéale »
- mais avec quels moyens ??? Gardons à l’esprit qu’un degré plus large induit un accroissement de l’hétérogénéité des classes avec des élèves aux profils de plus en plus différents (intégration du spécialisé, suppression du degré différencié et taille de classes, etc.)
La transition numérique : l’objectif poursuivi est d’améliorer non seulement les équipements numériques des écoles mais aussi d’accompagner les enseignants. Or, pas de moyens supplémentaires, qu’ils soient matériels et/ou humains. De plus, il n’est pas fait mention du type d’accompagnement, ni de formation ???
Culture et domaines artistiques : Quels moyens seront alloués ? en sachant que les enveloppes sont toujours de plus en plus minces…
3. Quelle grille horaire dans le TC?
Les premiers projets de grilles-horaire sont parus début mai 2017 (rapport Romainville). Pour gagner des périodes (pour la technologie, l’art et la remédiation), on passerait d’une P50 à une P45 (de préférence par bloc de 2, donc des P90). Les cours à 1p./sem. ou avec un nombre impairs de périodes seraient modularisés par quinzaine. En primaire, la grille reste grosso modo identique. La plus grosse nouveauté consiste dans l’introduction généralisée d’un cours de LM1 dès la 3P (mais c’était déjà comme ça à BXL).
En secondaire, presque tous les enseignants verront des changements dans leurs horaires :
Une évaluation externe certifierait la fin du CTC (le CEB deviendrait formatif).
En cas d’échec, l’élève pourrait déjà suivre certains cours en 4S tout en retravaillant les domaines non acquis.
En cas d’échec complet,… Ce n’est pas prévu…
4. Analyse
Si on analyse les grilles du primaire, qui fonctionnent par « fourchettes » de périodes (l’école peut choisir de faire plus de français dans une « fourchette » de temps, par ex.), on constate une baisse du nombre de minutes/semaine en math., français et néerlandais. C’est encore pire si on y ajoute les trois premières années du secondaire (si on compare le futur TC avec les années correspondantes maintenant).
Les référentiels seraient plus précis avec moins de matière à voir mais il faudrait la voir mieux.
Les élèves resteraient tous ensemble, quitte à « frustrer » tous les profils d’élèves (ceux qui ont besoin d’un encadrement spécial, ceux qui voudraient faire plus de technique, ceux qui veulent aller plus loin dans les concepts,…).
5. Conclusion
Le discours actuel se veut lénifiant : "Tout va très bien, Madame la Marquise ! Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’une feuille de route, on a le temps, etc."
SAUF
Pourtant, en "off", on entend des avis divergents :
Les premiers projets de grilles-horaire sont parus début mai 2017 (rapport Romainville). Pour gagner des périodes (pour la technologie, l’art et la remédiation), on passerait d’une P50 à une P45 (de préférence par bloc de 2, donc des P90). Les cours à 1p./sem. ou avec un nombre impairs de périodes seraient modularisés par quinzaine. En primaire, la grille reste grosso modo identique. La plus grosse nouveauté consiste dans l’introduction généralisée d’un cours de LM1 dès la 3P (mais c’était déjà comme ça à BXL).
En secondaire, presque tous les enseignants verront des changements dans leurs horaires :
- En français, suppression de la 6e période en 1S à 5p./sem.
- En LM1 (ndl), on passe à 3p./sem. pour introduire dès la 1S une LM2 (2p./sem.).
- En Latin, plusieurs scénarios sont envisagés : soit 1p.sem. en 1S et 2S + au choix dans les « activités d’explorations » (NB : sans certification ni prérequis pour la 4S !!!) ou 2p. en 2S + activités d’explorations en 3S ou 1p./sem. de la 1S à la 3S. Le Grec peut être proposé dans les activités d’exploration (mais alors ces élèves ne peuvent pas faire du latin en même temps !).
- En Math, suppression d’une période à 4p./sem. La matière non vue pourrait être intégrée aux cours de sciences « au moment où les profs de sciences ont besoin d’une notion mathématique ».
- En Sciences, 3p.
- Ajout de 3p. de Technologie. NB : En l’absence d’argent pour créer des ateliers dans toutes les écoles, on pourrait envisager une collaboration entre écoles et un déplacement d’élèves.
- La discussion est toujours en cours concernant la géo. et l’hist. mais le groupe de Romainville « pousse » pour un cours de Sciences humaines intégré de 4p./sem.
- 2p. d’Arts/sem. + des périodes de « projets » (rencontres avec des artistes, visites, projets…)
- 3p. d’EPS. NB : Il faudra aussi y faire de l’éducation à la santé (dont l’EVRAS).
- 2p. de religion/EPC/…
- 4p. d’Activités personnalisées et Ateliers-projets (2AP) qui deviennent, en 3S, 2x2p. d’activités d’exploration + 2p. de 2AP.
Une évaluation externe certifierait la fin du CTC (le CEB deviendrait formatif).
En cas d’échec, l’élève pourrait déjà suivre certains cours en 4S tout en retravaillant les domaines non acquis.
En cas d’échec complet,… Ce n’est pas prévu…
4. Analyse
Si on analyse les grilles du primaire, qui fonctionnent par « fourchettes » de périodes (l’école peut choisir de faire plus de français dans une « fourchette » de temps, par ex.), on constate une baisse du nombre de minutes/semaine en math., français et néerlandais. C’est encore pire si on y ajoute les trois premières années du secondaire (si on compare le futur TC avec les années correspondantes maintenant).
Les référentiels seraient plus précis avec moins de matière à voir mais il faudrait la voir mieux.
Les élèves resteraient tous ensemble, quitte à « frustrer » tous les profils d’élèves (ceux qui ont besoin d’un encadrement spécial, ceux qui voudraient faire plus de technique, ceux qui veulent aller plus loin dans les concepts,…).
5. Conclusion
Le discours actuel se veut lénifiant : "Tout va très bien, Madame la Marquise ! Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’une feuille de route, on a le temps, etc."
SAUF
- Que le pilotage des écoles est déjà décrété (février 2016). Ils sont en train de « toiletter » le décret.
- Qu’il y a une volonté politique de foncer et d’appliquer ce PPEE.
- L’avis n°3 était une « feuille de route » mais on voit bien que le rapport de Romainville approfondit l’avis sans le remettre en question.
Pourtant, en "off", on entend des avis divergents :
- F. Delcor (président du GC) est plus nuancé en privé qu’en public mais il précise qu’il est tenu par les décisions politiques.
- C’est par exemple clairement le PS qui pousse au TC (qu’ils voulaient jusqu’en 4S).
- Romainville critique PISA dans ses articles mais l’applique et il est coincé par le cahier des charges que l’on a donné à son GT.
- Lors de la conférence de mardi dernier à Jette, MMS dit qu’elle « n’a fait que récupérer le dossier », comme si elle n’était pas à 100% convaincue de ce qui est dedans.
Axe stratégique 2
1. Un système de « pilotage » de l’enseignement :
Il est à noter que la FWB est à la fois PO et PR et donc, juge et partie!
Le Pacte prévoit que chaque école devra établir un plan chiffré mentionnant des objectifs spécifiques liés aux caractéristiques socio-économiques de l’école mais également les stratégies mises en œuvre pour atteindre ces résultats sur un horizon de 6 ans (Plan de pilotage au plus tard en 2020). Il devra s’articuler sur les objectifs généraux définis par le gouvernement : efficacité, efficience, équité. De plus, chaque école devra avec ses équipes, définir des objectifs spécifiques, qui seront supervisés par des DCO (délégués aux contrats d’objectifs => réorganisation des services d’inspection) en tenant compte du fait, que ces objectifs seront chiffrés et quantifiés par les moyens mis en œuvre par l’école pour atteindre ces objectifs. Comment ? Via divers indicateurs (taux de réussite, taux d’abandon, nombre de redoublement, les caractéristiques socio-économique des élèves, etc.)
Ce nouveau pilotage engendrera une surcharge administrative pour les écoles, et de facto, une augmentation de la concurrence entre écoles.
En outre, cet axe II entend aussi définir la charge de l’enseignant : temps en classe, temps de travail individuel (prépas-corr.), service à l’école (conseils de classe, réunions de parents, surveillances, etc.), travail collaboratif (2p./semaine soit 60 périodes/an en secondaire) et formation (augmentation de 1 à 3 jours).
2. Analyse
Cet axe a été le plus débattu par les syndicats. La principale difficulté consiste dans le risque de ne se baser que sur des indicateurs quantitatifs (le TABOR) et pas sur du qualitatif. Quid aussi de l’évaluation, y compris par des pairs plus âgés ?
Concernant la charge des enseignants, elle devra être précisée dans le plan de pilotage qui comprendra, par exemple, les conditions de mises en œuvre du travail collaboratif.
Le Leadership pédagogique : paradoxalement au point précédent, le Pacte préconise un allègement des tâches administratives, ainsi qu’une plus grande implication du Directeur dans la GRH. Cependant, peu d’actions concrètes sont proposées pour y arriver ???
Il prévoit aussi, une plus grande souplesse dans les moyens d’encadrement c.-à-d. plus de 3% seront dévolus pour les fonctions de soutien et d’action pédagogique. Il s’agira de réformer le processus de sélection des directeurs ainsi que de leur évaluation. Mais dans la réalité le nombre de candidats s’amenuise car les tâches sont de plus en plus complexes ….une véritable réforme devrait inclure une revalorisation globale de la fonction.
Le pacte prévoit que la gestion des écoles se réalise au travers des mécanismes de délégation : « Leadership distribué », mais encore faut-il envisager comment les enseignants expérimentés appelés « coordinateurs pédagogiques » seront rémunérés pour ces tâches
Dynamique collective : le pacte envisage une réforme de la formation initiale et continuée des enseignants (4 à 6 j /an), en fonction des besoins et en dehors des périodes de cours. Un système de compensation et de primes seraient mis en place.
Le pacte propose des modalités pour
Pour rappel : la charge de travail de l’enseignant est composée de 5 éléments :
1. Un système de « pilotage » de l’enseignement :
Il est à noter que la FWB est à la fois PO et PR et donc, juge et partie!
Le Pacte prévoit que chaque école devra établir un plan chiffré mentionnant des objectifs spécifiques liés aux caractéristiques socio-économiques de l’école mais également les stratégies mises en œuvre pour atteindre ces résultats sur un horizon de 6 ans (Plan de pilotage au plus tard en 2020). Il devra s’articuler sur les objectifs généraux définis par le gouvernement : efficacité, efficience, équité. De plus, chaque école devra avec ses équipes, définir des objectifs spécifiques, qui seront supervisés par des DCO (délégués aux contrats d’objectifs => réorganisation des services d’inspection) en tenant compte du fait, que ces objectifs seront chiffrés et quantifiés par les moyens mis en œuvre par l’école pour atteindre ces objectifs. Comment ? Via divers indicateurs (taux de réussite, taux d’abandon, nombre de redoublement, les caractéristiques socio-économique des élèves, etc.)
Ce nouveau pilotage engendrera une surcharge administrative pour les écoles, et de facto, une augmentation de la concurrence entre écoles.
En outre, cet axe II entend aussi définir la charge de l’enseignant : temps en classe, temps de travail individuel (prépas-corr.), service à l’école (conseils de classe, réunions de parents, surveillances, etc.), travail collaboratif (2p./semaine soit 60 périodes/an en secondaire) et formation (augmentation de 1 à 3 jours).
2. Analyse
Cet axe a été le plus débattu par les syndicats. La principale difficulté consiste dans le risque de ne se baser que sur des indicateurs quantitatifs (le TABOR) et pas sur du qualitatif. Quid aussi de l’évaluation, y compris par des pairs plus âgés ?
Concernant la charge des enseignants, elle devra être précisée dans le plan de pilotage qui comprendra, par exemple, les conditions de mises en œuvre du travail collaboratif.
Le Leadership pédagogique : paradoxalement au point précédent, le Pacte préconise un allègement des tâches administratives, ainsi qu’une plus grande implication du Directeur dans la GRH. Cependant, peu d’actions concrètes sont proposées pour y arriver ???
Il prévoit aussi, une plus grande souplesse dans les moyens d’encadrement c.-à-d. plus de 3% seront dévolus pour les fonctions de soutien et d’action pédagogique. Il s’agira de réformer le processus de sélection des directeurs ainsi que de leur évaluation. Mais dans la réalité le nombre de candidats s’amenuise car les tâches sont de plus en plus complexes ….une véritable réforme devrait inclure une revalorisation globale de la fonction.
Le pacte prévoit que la gestion des écoles se réalise au travers des mécanismes de délégation : « Leadership distribué », mais encore faut-il envisager comment les enseignants expérimentés appelés « coordinateurs pédagogiques » seront rémunérés pour ces tâches
Dynamique collective : le pacte envisage une réforme de la formation initiale et continuée des enseignants (4 à 6 j /an), en fonction des besoins et en dehors des périodes de cours. Un système de compensation et de primes seraient mis en place.
Le pacte propose des modalités pour
- stabiliser les enseignants débutants
- développer le travail collaboratif et l’accompagnement des enseignants
Pour rappel : la charge de travail de l’enseignant est composée de 5 éléments :
- le travail en classe ;
- les services à l’école ;
- le travail collaboratif ;
- le travail autonome ;
- la formation continuée.
Axe stratégique 3
1. Une réforme de l’enseignement qualifiant :
Réorganiser le parcours du qualifiant
Renforcer le pilotage du qualifiant : création d’un organe d’observation ayant pour mission d’établir un cadastre des offres d’enseignement et de coordonner les différentes instances actuelles. De plus, la réforme prévoit la révision des normes de création d’options, de maintien, suppression des dérogations et les options non porteuses d’emploi ne seraient plus financées. Il s’agit de rationalisation les filières de formation dès lors, la crainte d’une diminution du nombre d’écoles organisant telle ou telle filière d’enseignement. Les options non « porteuses » d’emploi ne seront plus financées…
Renforcer les synergies : réaliser un rapprochement entre Enseignement-Formation-Emploi afin de rationaliser l’offre, de mutualiser les moyens pour être en adéquation avec les milieux professionnels et les besoins en termes de l’emploi.
2. Remarques :
1. Une réforme de l’enseignement qualifiant :
Réorganiser le parcours du qualifiant
- Le Pacte dit que la filière qualifiante est une filière de relégation, avec un taux d’échecs important d’où cela coûte. Toutefois, nous savons qu’une partie non négligeable de nos élèves sont chez nous par CHOIX et que parfois, ils ont suivis une filière générale car c’était le choix des parents puis enfin, ils se dirigent vers la filière qualifiante
- Dans l’optique de réorganisation, le Pacte propose :
- L’amélioration de l’orientation par le biais du tronc commun polytechnique avec le développement de l’approche orientante ;
- Une clarification des formes d’enseignement : suppression de la distinction technique et professionnelle par la refonte en une filière QUALIFIANTE avec une généralisation de la Certification Par Unités (de type Professionnel que nous connaissons aujourd’hui) ;
- Pour une durée de 3 ans : seulement, au lieu de 4 actuellement, sans augmentation des moyens (dilution du profil de certification sur les 3 années)
- Cette filière qualifiante : une formation générale solide identique à toutes les options. Quid des référentiels revus récemment ? Quid des profils de certification par rapport aux profils de formation actuels ?
- Formation qualifiante : permet l’obtention d’un certificat ne donnant pas accès à l’enseignement supérieur si ce n’est par le biais d’une formation complémentaire (7e) => Dévalorisation du qualifiant par la suppression de l’enseignement technique de qualification.
Renforcer le pilotage du qualifiant : création d’un organe d’observation ayant pour mission d’établir un cadastre des offres d’enseignement et de coordonner les différentes instances actuelles. De plus, la réforme prévoit la révision des normes de création d’options, de maintien, suppression des dérogations et les options non porteuses d’emploi ne seraient plus financées. Il s’agit de rationalisation les filières de formation dès lors, la crainte d’une diminution du nombre d’écoles organisant telle ou telle filière d’enseignement. Les options non « porteuses » d’emploi ne seront plus financées…
Renforcer les synergies : réaliser un rapprochement entre Enseignement-Formation-Emploi afin de rationaliser l’offre, de mutualiser les moyens pour être en adéquation avec les milieux professionnels et les besoins en termes de l’emploi.
2. Remarques :
- Des instances existent mais sans moyens de participation pour les acteurs de terrain.
- Veiller et garantir l’insertion professionnelle de nos diplômés n’est pas uniquement notre objectif prioritaire car, corolairement nous EDUQUONS
- La CPU existe dans certaines filières mais n’a pas encore été évaluée -> problématique liée à l’organisation de la C3D et du Plan d’Accompagnement Individualisé ainsi que des « boucles de remédiation » envisagées…
- Réserves quant à la privatisation de la fin du cursus pour les élèves n’ayant pas réussi tous les modules (ils devront fréquenter un CEFA ou un autre opérateur de formation !) => Quid de la transférabilité entre les opérateurs…
- La formation commune -> nouveaux référentiels => Quid de ceux réécrits récemment ?
- Redynamiser le SFMQ ? Avec quels moyens ?
- Rapprochement entre Enseignement-Formation-Emploi => mutualisation des infrastructures, développer les partenariats avec les entreprises (stages), développer l’immersion en entreprises, par le biais de dispositions décrétales, labélisation des entreprises accueillantes, préparation des élèves en termes d’attitudes (appui des secteurs ?) par le biais aussi d’un pilotage…
Axe stratégique 4
1. Lutte contre le redoublement et le décrochage scolaire :
Réduire le redoublement : l’objectif annoncé par le Pacte est de le réduire de 50 % d’ici 2030, tout en augmentant les savoirs de base grâce aux effets « anticipés » du Tronc commun, l’évolution du rôle de l’évaluation, les différents plans de pilotage, etc. Quant aux autres aspects cités dans le Pacte, il n’y a rien de neuf pour nous : identification des difficultés – différenciation et remédiation – dialogue avec les familles.
Intégrer au pacte un plan de lutte contre le décrochage : renforcer la coordination effective entre les différents intervenants : Intégrer les CPMS, les équipes mobiles, etc. pour lutter ensemble contre le décrochage scolaire - Révision des exclusions
2. L’école inclusive :
Le Pacte définit l’école inclusive comme permettant à un élève à besoins spécifiques de poursuivre sa scolarité dans l’enseignement ordinaire moyennant la mise en place d’aménagements raisonnables d’ordre matériel, pédagogique et/ou organisationnel. => Quid de la notion d’aménagements raisonnables ?
Décloisonner et recentrer l’enseignement spécialisé : ce serait l’idéal… mais, il faut bien reconnaître que certains besoins spécifiques, demandent des réponses spécifiques. La refonte de certaines formes d’enseignement spécialisé avec une réorientation vers les écoles ordinaires, risque d’engendrer des problèmes de cohabitation… de plus avec quels moyens matériels et humains ?
Réformer les CPMS : leurs missions seront recentrées sur des objectifs prioritaires. De nouveau, avec quels moyens ???? pour quel type de redéploiement ?
Soutenir et accompagner les écoles à fort écart de performance : sur base d’analyse des indicateurs, des mesures seront prises et +/- 50 établissements /an seront concernés. La méthode est expérimentée actuellement auprès d’une douzaine d’écoles, qui subissent cette pression. Il est légitime de penser que ce type de mesure risque de stigmatiser certaines écoles, d’accroître la concurrence entre établissements et de se focaliser sur l’excellence au détriment de l’équité.
Réformer l’enseignement différencié : deux types de mesures se profilent : un volet financement et la promotion de l’innovation pédagogique. Les ressources seront allouées en fonction de projets spécifiques.
Promouvoir la mixité sociale : la mixité sociale n’existe pas de facto et cela ne se décrète pas… les établissements scolaires sont le reflet de la société.
Maîtrise de la langue de l’apprentissage : mesures en faveur des « primo arrivants »
Inégalités liées au genre : quid du financement des projets lorsque l’on sait que des coupes budgétaires sont effectuées dans tout le secteur non marchand dont toute une série d’A.S.B.L. ?
1. Lutte contre le redoublement et le décrochage scolaire :
Réduire le redoublement : l’objectif annoncé par le Pacte est de le réduire de 50 % d’ici 2030, tout en augmentant les savoirs de base grâce aux effets « anticipés » du Tronc commun, l’évolution du rôle de l’évaluation, les différents plans de pilotage, etc. Quant aux autres aspects cités dans le Pacte, il n’y a rien de neuf pour nous : identification des difficultés – différenciation et remédiation – dialogue avec les familles.
Intégrer au pacte un plan de lutte contre le décrochage : renforcer la coordination effective entre les différents intervenants : Intégrer les CPMS, les équipes mobiles, etc. pour lutter ensemble contre le décrochage scolaire - Révision des exclusions
2. L’école inclusive :
Le Pacte définit l’école inclusive comme permettant à un élève à besoins spécifiques de poursuivre sa scolarité dans l’enseignement ordinaire moyennant la mise en place d’aménagements raisonnables d’ordre matériel, pédagogique et/ou organisationnel. => Quid de la notion d’aménagements raisonnables ?
Décloisonner et recentrer l’enseignement spécialisé : ce serait l’idéal… mais, il faut bien reconnaître que certains besoins spécifiques, demandent des réponses spécifiques. La refonte de certaines formes d’enseignement spécialisé avec une réorientation vers les écoles ordinaires, risque d’engendrer des problèmes de cohabitation… de plus avec quels moyens matériels et humains ?
Réformer les CPMS : leurs missions seront recentrées sur des objectifs prioritaires. De nouveau, avec quels moyens ???? pour quel type de redéploiement ?
Soutenir et accompagner les écoles à fort écart de performance : sur base d’analyse des indicateurs, des mesures seront prises et +/- 50 établissements /an seront concernés. La méthode est expérimentée actuellement auprès d’une douzaine d’écoles, qui subissent cette pression. Il est légitime de penser que ce type de mesure risque de stigmatiser certaines écoles, d’accroître la concurrence entre établissements et de se focaliser sur l’excellence au détriment de l’équité.
Réformer l’enseignement différencié : deux types de mesures se profilent : un volet financement et la promotion de l’innovation pédagogique. Les ressources seront allouées en fonction de projets spécifiques.
Promouvoir la mixité sociale : la mixité sociale n’existe pas de facto et cela ne se décrète pas… les établissements scolaires sont le reflet de la société.
Maîtrise de la langue de l’apprentissage : mesures en faveur des « primo arrivants »
Inégalités liées au genre : quid du financement des projets lorsque l’on sait que des coupes budgétaires sont effectuées dans tout le secteur non marchand dont toute une série d’A.S.B.L. ?
Axe stratégique 5
Assurer un enseignement de qualité : favoriser un climat scolaire constructif, en développant le vivre-ensemble. Infrastructures scolaires en suffisance. Quid des budgets ?
Développer la qualité : initier des projets pour favoriser le vivre ensemble. Oui, mais avec quels budgets ? quels moyens humains ? Cela ne se décrète pas…
Adapter les rythmes scolaires : rien de défini, une étude de faisabilité approfondie est toujours en cours. Il serait…
Atteindre progressivement la gratuité : un contrôle accru pour mettre un terme aux frais excessifs, accentuer l’information sur les bourses et aides existantes.
Renforcement de la démocratie scolaire : impliquer davantage les acteurs et ne prioriser que les aspects budgétairement neutres.
Assurer un enseignement de qualité : favoriser un climat scolaire constructif, en développant le vivre-ensemble. Infrastructures scolaires en suffisance. Quid des budgets ?
Développer la qualité : initier des projets pour favoriser le vivre ensemble. Oui, mais avec quels budgets ? quels moyens humains ? Cela ne se décrète pas…
Adapter les rythmes scolaires : rien de défini, une étude de faisabilité approfondie est toujours en cours. Il serait…
Atteindre progressivement la gratuité : un contrôle accru pour mettre un terme aux frais excessifs, accentuer l’information sur les bourses et aides existantes.
Renforcement de la démocratie scolaire : impliquer davantage les acteurs et ne prioriser que les aspects budgétairement neutres.
QUID du Bien-être au travail ?
Certes les enseignants n’ont pas le monopole de la pénibilité au travail toutefois, limiter leur travail aux seuls horaires et nombre de congés est réducteur et insultant. Une fois de plus, force est de constater que le rendez-vous avec le bon sens est manqué… que les points essentiels du Pacte n’ont pas été abordés durant cette réunion qui en somme s’est résumée en un débat entre pouvoirs organisateurs et syndicats sur deux ou trois détails, qui ont leur importance mais non cruciaux à nos yeux ! Car l’arbre que l’on nous montre cache la forêt…
Il est curieux de constater que pas une ligne dans le Pacte ne se réfère à la législation du Bien-être au travail… Or, le taux d’absentéisme et la désertion du métier sont là pour nous rappeler que tout va bien… Toutefois, il serait utile de rappeler que cette législation concerne la politique de management, les organisations de travail[1], les conditions de travail[2], les conditions de vie au travail[3], le contenu du travail[4], les relations interpersonnelles au travail[5] et toute la matière relative au Bien-être au travail[6] et que voyons-nous aujourd’hui ? Si ce ne sont les constats suivants : un taux d’absentéisme élevé, de jeunes enseignants quittant le métier dans les deux premières années d’exercice, de plus en plus de personnes qui demandent des aménagements de carrière, un manque crucial de candidats possédant les titres requis, des collègues au bout du rouleau, etc.
Nous pensons qu’il n’est pas opportun de s’étendre plus longuement car la problématique n’est pas neuve et la littérature foisonne d’études corroborant ces propos.
Conclusion
En conclusion et au risque de se répéter, aucune avancée sur des questions de fond telles que :
[1] L’organisation de travail : concerne la manière dont sont structurées et réparties les tâches ainsi que les relations d’autorité destinées à mettre en œuvre les objectifs
[2] Les conditions de travail : concerne les paramètres qui influencent l’exécution du travail (entre autres : horaires, contrat, rémunération, reconnaissance, etc.)
[3] Les conditions de vie au travail : concerne les efforts physiques exigés par la tâche, l’exposition au bruit, la sécurité, l’environnement de travail, etc.)
[4] Le contenu du travail : charge de travail, complexité des tâches, nature du travail, compétences requises, charge émotionnelle, etc.
[5] Les relations interpersonnelles : rapports sociaux entre travailleurs ainsi que l’organisation qui l’emploie (Collègues hiérarchiques, Administration des personnels, etc.), relations avec les tiers.
[6] « Même s’ils ne sont auteurs d’actes de violence, pourraient être condamné à une sanction pénale en exécution de la loi sur le Bien-être s’ils n’ont pas respectés leurs obligations d’exécutant de la politique de prévention. »
« Il incombe à chaque travailleur de prendre soin, selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que celles des autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail, conformément à sa formation et aux instructions de son employeur. »
Certes les enseignants n’ont pas le monopole de la pénibilité au travail toutefois, limiter leur travail aux seuls horaires et nombre de congés est réducteur et insultant. Une fois de plus, force est de constater que le rendez-vous avec le bon sens est manqué… que les points essentiels du Pacte n’ont pas été abordés durant cette réunion qui en somme s’est résumée en un débat entre pouvoirs organisateurs et syndicats sur deux ou trois détails, qui ont leur importance mais non cruciaux à nos yeux ! Car l’arbre que l’on nous montre cache la forêt…
Il est curieux de constater que pas une ligne dans le Pacte ne se réfère à la législation du Bien-être au travail… Or, le taux d’absentéisme et la désertion du métier sont là pour nous rappeler que tout va bien… Toutefois, il serait utile de rappeler que cette législation concerne la politique de management, les organisations de travail[1], les conditions de travail[2], les conditions de vie au travail[3], le contenu du travail[4], les relations interpersonnelles au travail[5] et toute la matière relative au Bien-être au travail[6] et que voyons-nous aujourd’hui ? Si ce ne sont les constats suivants : un taux d’absentéisme élevé, de jeunes enseignants quittant le métier dans les deux premières années d’exercice, de plus en plus de personnes qui demandent des aménagements de carrière, un manque crucial de candidats possédant les titres requis, des collègues au bout du rouleau, etc.
Nous pensons qu’il n’est pas opportun de s’étendre plus longuement car la problématique n’est pas neuve et la littérature foisonne d’études corroborant ces propos.
Conclusion
En conclusion et au risque de se répéter, aucune avancée sur des questions de fond telles que :
- Le Pacte tend vers un modèle de « classe idéale » ! Gardons à l’esprit qu’un premier degré plus large induit un accroissement de l’hétérogénéité des classes avec des élèves aux profils de plus en plus différents (intégration du spécialisé, suppression du degré différencié et taille de classes, caractéristiques socio-économiques, etc.). En outre, pour les équipes pédagogiques, l’obligation de mettre en place des dispositifs de remédiation immédiate et différée, de la consolidation, du dépassement et de la différenciation en fonction des profils d’apprentissage. Superbe injonction paradoxale…
- Quid des éducateurs externes et d’internats : les grands oubliés du PPEE alors que nous savons combien leur rôle est crucial au sein de nos établissements ?
- Quel devenir pour l’enseignement spécialisé ?
- La transformation de nos écoles en pôles polytechniques sans investissements matériels, ni humains mais selon la Ministre, avec des valisettes que l’on pourrait pourquoi pas s’échanger ?
- Que va-t-on faire des élèves qui dès la 1ère ou 2e année du tronc commun veulent une formation plus pratique, plus orientée métier ?
- Quid des élèves qui n’obtiennent pas leur CTC (évaluation externe certificative) au terme des 3 années ? Ne risque-t-on pas non plus de renforcer la concurrence entre les écoles ? Organisation d’une 3e année du style C3D (actuellement en vigueur pour ces sections en CPU au 3e degré) pour récupérer les compétences non acquises tout en pouvant déjà commencer la 4e… Reports de crédit ?
- Pilotage ou flicage ?
- Paradoxalement, le Pacte préconise un allègement des tâches administratives, ainsi qu’une plus grande implication du Directeur dans la Gestion des Ressources Humaines en sachant qu’ils n’ont pas le choix quant à la constitution de leurs équipes. Cependant, peu d’actions concrètes sont proposées pour y arriver ? Seul un TABOR aménagé est à l’étude…
- Le pacte prévoit que la gestion des écoles se réalise au travers des mécanismes de délégation : « Leadership distribué », mais encore faut-il envisager comment les enseignants expérimentés appelés « coordinateurs pédagogiques » seront rémunérés pour ces tâches ?
- Réaliser un rapprochement entre Enseignement-Formation-Emploi afin de rationaliser l’offre, de mutualiser les moyens pour être en adéquation avec les milieux professionnels et les besoins en termes de l’emploi => l’enseignement au service des entreprises ? Obligation de garantir l’employabilité des jeunes sous peine de suppression de subsides ? Ont-ils oublié que nous éduquons également ?
- Nous pensons que l’enseignement secondaire de plein exercice se dirige lentement mais surement vers un enseignement modulaire déjà en application en Promotion sociale et qu’à terme, seuls les élèves inscrits et fréquentant réellement les UAA seront financés d’où difficultés de nomination pour les enseignants et précarisation de l’emploi…
[1] L’organisation de travail : concerne la manière dont sont structurées et réparties les tâches ainsi que les relations d’autorité destinées à mettre en œuvre les objectifs
[2] Les conditions de travail : concerne les paramètres qui influencent l’exécution du travail (entre autres : horaires, contrat, rémunération, reconnaissance, etc.)
[3] Les conditions de vie au travail : concerne les efforts physiques exigés par la tâche, l’exposition au bruit, la sécurité, l’environnement de travail, etc.)
[4] Le contenu du travail : charge de travail, complexité des tâches, nature du travail, compétences requises, charge émotionnelle, etc.
[5] Les relations interpersonnelles : rapports sociaux entre travailleurs ainsi que l’organisation qui l’emploie (Collègues hiérarchiques, Administration des personnels, etc.), relations avec les tiers.
[6] « Même s’ils ne sont auteurs d’actes de violence, pourraient être condamné à une sanction pénale en exécution de la loi sur le Bien-être s’ils n’ont pas respectés leurs obligations d’exécutant de la politique de prévention. »
« Il incombe à chaque travailleur de prendre soin, selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que celles des autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail, conformément à sa formation et aux instructions de son employeur. »